Ma mére étais dans un nursing home. Ca faisais pas tellement longtemps qu’elle étais la. Moi pi mon frére prènais chaque un notre tour pour aller la voir a tous les jours.
J’arrive dans sa chambre une bonne journée pi elle regardais déhors. Elle dit, sans ce tourné vers moi, “J’ai pu d’che’ nous, j’ai pu d’char, j’ai pu d’argent. Tous monde on une place a aller a part que moi. Shu pu maître de moué.”
Ca m’a frappé, comme ça vous aurais frappé vous autres aussi, je suis certain. Elle étais b’en trop b’en dans sa penser. Mais j’ai dit, “Des fois qu’on serais mieux de remercier l’Bon Dieu pour cosse qu’on as pi pas trop regarder cosse qu’on as pas.”
Mais j’savais b’en trop qu’elle étais b’en pi j’savais itou que, quand viendrais mon tour dans une p’tite chambre dans un nursing home, j’me sentirais exactement comme ma mére c’t’a journée la.
Merci l’Bon Dieu pour toute les bénévoles qui vont dans nos nursing home pour jouer d’la musique, jouer des jeux, faire des crafts, etc, pour aider les residents a passer l’temps.
Je suis témoin aussi des nombreux employées de nursing home qui traite les residents avec respect, amour, patience, et tolerance. C’est admirable.
Mais che’ nous c’est toujours che’ nous. Ca fait pas de difference si qu’on s’éloigne pour travailler ou pour être placé dans un home. J’ennui même de che’ nous quand on est en vacances pour une assez p’tite sécouse.
La même chose arrive si tu est dans l’armée, a l’hopital, ou en prison, j’ai aucun doute.
L’amour de notre che’ nous est avec nous dès la naissance. Che’ nous c’est toujours che’ nous.
Je vois la barre du jour qu’annonce le retour d’la vue d’not’e belle vallée, not’e belle Vallée Saint-Jean.
Je vois le soleil qui brille su’ les beau grand sapin qui marque not’e belle vallée, not’e belle Vallée Saint-Jean.
J’vois la lune qui danse su’ l’eau d’un beau lac calme et beau qui nouris not’e belle vallée, not’e belle Vallée Saint-Jean.
J’vois des milliers d’étoiles brillantes qu’allume le firmament qu’abrille not’e belle vallée, not’e belle Vallée Saint-Jean.
Don Levesque is a Grand Isle native who worked in community journalism for almost 35 years. He was the publisher and editor of the St. John Valley Times for 15 years prior to retiring in 2010. He wrote a weekly newspaper column, called Mon 5¢, in the Valley Times for more than 20 years. He has been inducted into the Maine Journalism Hall of Fame and the Maine Franco-American Hall of Fame.
