Parisian French

Don Levesque, Special to The County
7 months ago

La plupart de nous autres on eu le cerveau lavé (brainwashed). A un certain point dans notre vie, et même plusieurs fois dans notre vie, on a été dit qu’on parle pas vraiment français ou qu’on parle pas le bon français ou même qu’on parle pas le français de Paris.

Trop souvent on les crois ou du moins on se doute que tête b’en qui sont b’en. Tête b’en que c’est vrais qu’on parle mal. C’est certainement vrais qu’on parle pas le français de Paris. Pour commencer, pourquoi j’parlerais le français de Paris quand mes ancêtres on arrivé icitte avant qu’il aie un Etats Unis ou une state du Maine?

J’va faire une bargain avec les p’tit jos connais tous … j’va faire de mon mieux pour parler le francais de Paris si toué tu parle l’anglais de Londres. Tu vois comment stupide que ça sonne? Personne par icitte parle l’anglais de Londres pi ça dérange personne. Asteur, pourquoi que ça dérange du monde si j’parle le français de mes parents, grand-parents, arrière grand-parents, etc? 

Faut pas avoir peur de qui on est et de la façon qu’on parle. Je suis d’accord qu’on utilise des mots Acadiens, anglais, et Maliseet que les francophones d’ailleur comprendre tête-b’en pas. Ça c’est okay. Ça m’fait pas peur. Pi toué non plus tu devrais pas avoir peur d’essayer. C’est d’même qu’on apprend. Tous l’monde sur la terre parle come par chez eux – comme nous autres.

La première fois que nous avons été a Québec j’arrête dans un info-touriste. J’rentre pi je d’mande a la fille pour un map de Québec. “Pardon, messieurs?” Une map de Québec. “Pardon?” Je r’tourne au char pi j’dit a ma femme qu’y onvais pas d’map de Québec. Elle dit, “Demand pour une carte de Québec.” J’rentre de nouveau pi j’va a une différente fille pi je d’mande pour un carte de Québec. A dit, “Oui, messieurs,” pi a m’donne un map de Québec. J’ai appris un nouveau mot pi asteur si j’me fait trop comprendre, j’parle plusse avec mes mains!

Il faut pas avoir peur d’essayer ni avoir honte de notre français appris au genoux de nos mères. 

Un chose est certaine, il faut parler français pour sauver notre beau français de la Vallée Saint-Jean. C’est la seule manière.

Don Levesque is a Grand Isle native who worked in community journalism for almost 35 years. He was the publisher and editor of the St. John Valley Times for 15 years prior to retiring in 2010. He wrote a weekly newspaper column, called Mon 5¢, in the Valley Times for more than 20 years. He has been inducted into the Maine Journalism Hall of Fame and the Maine Franco-American Hall of Fame.